Le Coral de Sigala & Co, bienvenue au pays merveilleux de Sigalice

(mis à jour le 23 août 2018 suite à un échange via Twitter, voir modification en bas de page)


Sources :
Archives du Monde, une soixantaine d'articles
Le Crapouillot
Le Nouvel Observateur
Libération
Claude Sigala « Visiblement je vous aime ! »
Pré-requis nécessaire dans cet ordre :
Alfred Kinsey, Spartacus, ILGA, Jacques Dugué, Les pétitions et leurs signataires, historique pédophile de Libération



Un éducateur spécialisé, Claude Sigala, a créé le Collectif Réseau Alternatif (CRA) en 1975, regroupant environ 40 établissements. Le CRA se présentait comme une alternative aux structures de la DDASS (devenue ASE) et aux méthodes employées par les professionnels du milieu psychiatrique. L'objectif du CRA était d'offrir un accompagnement basé sur des relations privilégiées entre les professionnels et les résidents afin de les extirper du cadre institutionnel proposé par la DDASS. Ouvert en 1976,1 situé à Aimargues, une petite commune dans le Gard, le Coral était l'un de ces lieux de vie et d'accueil. Le Coral accueillait des mineurs déficients mentaux, des autistes, des psychotiques mais aussi des délinquants. Nous sommes donc en présence d'une population fragile aux profils disparates, très facilement manipulable par des esprits vils et pervers.2


A ses débuts le Coral hébergeait 7 enfants, sans agrément ni contrôle de l'état, le couple Sigala percevait la somme de 20.000 francs par mois de l'administration française, mettant à l'abri du besoin cette petite communauté. Le métronome du Coral était de « vivre selon ses désirs ». En 1977 le corps d'un enfant âgé d'environ 10 ans a été retrouvé mort. Un stagiaire fut identifié comme étant le meurtrier et le violeur. Ce fait divers ne déclencha aucune enquête interne ou judiciaire. Les experts psychiatres ont estimé que le meurtrier était irresponsable au moment de ses actes et ils ont procédé à son internement, soit « deux ans d'enfermement à l'hôpital psychiatrique d'Uzès ».3 Les résultats de l'autopsie réalisée sur le corps de cet enfant, retrouvé mort noyé la tête dans un seau, ont démontré qu'il avait été sodomisé par son agresseur. Comment un enfant a t-il pu être violé par un autre résident ayant le statut de stagiaire ? L'arrivée d'un stagiaire, un nouvel élément au sein d'un groupe, nécessite justement un accompagnement de proximité pour veiller à sa bonne intégration et à l'équilibre du groupe. Comment fonctionnait l'encadrement, n'avait-il pas permis à ce drame de se produire en faisant la promotion d'un « accompagnement basé sur des relations privilégiées entre les professionnels et les résidents » ? Cette première alerte démontrait l'incapacité de ces « professionnels » à garantir une protection suffisante aux résidents contre le viol ou le meurtre. Existe t-il beaucoup d'établissements médico-sociaux en France qui, après une année d'existence, ont vécu un tel drame : viol + meurtre d'un pensionnaire ? Ironie de l'histoire, c'est le milieu psychiatrique tant décrié par les éducateurs du Coral qui leur a finalement sauvé la mise en 1977. Ces personnes ouvertement anti-psychiatriques s'étaient finalement toutes entendues pour que le coupable fasse un séjour psychiatrique avant sa réintégration ultérieure au sein du Coral. A part cet enfant violé puis assassiné, rien n'était venu rompre la quiétude du merveilleux pays de « Sigalice ». Il aura fallu attendre cinq ans pour que ce secret refasse surface, à la faveur de l'intervention des forces de police le 13 octobre 1982.




Les autres affaires pédophiles et le Coral

L'affaire du Coral n'était pas un cas isolé puisque la France des années 1970 a connu un certain nombre d'affaires de mœurs impliquant des mineurs. Celle de Gilbert Villerot, devenu fondateur du premier lobby pédophile français, le GRED, l'affaire de Gérard Roussel, qui a entraîné la diffusion d'une pétition de soutien envers la pédophilie, l'affaire de Versailles, encore des pétitions pro-pédophiles, Robert Lopez dit « Raymond »,4 puis le réseau Dugué et Amaniera. L'affaire du Coral n'avait donc rien d'une lubie de la part d'un juge obsédé, ou des forces de police et du pouvoir politique. Elle s'inscrivait dans un cadre plus large de lutte contre la pédophilie, incluant les abus sexuels sur mineur(e)s et l'exploitation sexuelle d'enfants au travers de photos et vidéos.


A la fin du mois d'octobre 1982 les soutiens des inculpés dans l'affaire du Coral se manifestèrent à travers une pétition demandant la libération des trois prévenus afin de « mettre un terme à cette sinistre comédie ». Parmi les signataires nous retrouvions : Félix Guattari, le duo comique Patrick Font et Philippe Val, Gilles Deleuze, Copi, dessinateur pour Charlie Hebdo, Guy Hocquenghem, David Cooper, l'inventeur du courant anti-psychiatrique (etc...). Cette pétition intervenait peu avant la libération du psychiatre Alain Chiapello, l'un des trois prévenus et un proche collaborateur de Claude Sigala. La signature de Gabriel Matzneff n'est pas mentionnée dans cette pétition publié par la revue « Possible ». Un pervers narcissique n'a guère le temps de se soucier des autres lorsqu'il se sent en danger.5 Après avoir subi une interpellation, puis un interrogatoire par des inspecteurs de la BSP, il fut relâché. Peu après le journal Le Monde se dispensait des services de ce scribe pédophile.



Au mois de mai 1982 un ancien résident du Coral s'était confié à des officiers de la BSP concernant des actes de pédophilie qui auraient eu lieu dans le centre d'Aimargues.6 Le 6 octobre 1982 une information judiciaire contre X était ouverte pour « attentat à la pudeur sur enfants de moins de quinze ans et excitation de mineurs à la débauche », ceci à la suite d'une plainte déposée par les parents d'un pensionnaire du centre. Cette version est sujette à caution puisqu'il n'y aurait en réalité eu aucune plainte des parents, cependant le juge Salzmann a estimé que l'importance des personnes citées sur la foi d'une dénonciation nécessitait l'ouverture d'une investigation. De plus, un mois auparavant, deux enfants du Coral auraient été retiré du centre par la direction de l'action sanitaire et sociale (DDASS) du Gard pour les rendre à leur famille après qu'ils se soient plaints de certaines pratiques sexuelles.7 Malgré ces éléments factuels, le directeur de la DDASS du Gard, Bernard Abeil, ignorait tous des pratiques présumées pédophiles du Coral, seul un problème d'hygiène lui avait été rapporté selon ses dires.8


Le 13 octobre 1982 le scandale du Coral éclatait suite à l'intervention de la gendarmerie et l'interpellation de trois individus, Claude Sigala (39 ans), le directeur du centre, Alain Chiapello (35 ans), un médecin psychiatre, et Jean-Noël Bardy (26 ans), un éducateur au Coral. Ils seront ensuite interrogées par des policiers de la brigade des stupéfiants et du proxénétisme (BSP) sous les ordres du commissaire Morin et de son adjoint Patrick Riou.


En 1982, peu avant l'arrivée de la gendarmerie, Claude Sigala accepta le retour du violeur fou au sein du Coral. Le comportement du dénommé Jean-Pierre Lanez a été très rapidement critiqué par les autres résidents. Il aurait pris la fuite peu avant l'arrivée des forces de polices et les trois premières arrestations. Les forces de police et les gendarmes n'arriveront pas à retrouver la trace de Jean-Pierre Lanez, évaporé dans la nature pendant plusieurs mois. Il sera inculpé ultérieurement puis placé sous contrôle judiciaire.

Salzmann's Show

Des centaines d'interpellations sont réalisées à la demande du juge d'instruction Michel Salzmann afin d'auditionner les potentiels suspects, et plusieurs perquisitions dont l'une permettra la découverte d'un matériel pédopornographique chez Roger Auffrand. Le dénommé Auffrand était le responsable de la revue « Possible » diffusant des articles pour le compte du CRA dirigé par Claude Sigala, et faisant explicitement l'apologie de la pédophilie.9 Après une première garde à vue infructueuse il fut écroué, un mois plus tard, le 12 novembre 1982. Ce même jour, Philippe Robert, un ancien pensionnaire du Coral avec une sensibilité pyromane était également inculpé.10 Puis des plaintes furent déposées par les parents d'enfants victimes. Leurs auditions se déroulèrent le 23 octobre 1982 et les enfants reconnurent formellement avoir été victimes ou témoins de viols et d'attouchements. Les enquêteurs détenaient aussi le témoignage d'une personne qui, en 1978, « avait recueilli les confidences de deux enfants : ils s'étaient aussi plaints d'avoir été sodomisés. Elle avait alors protesté auprès de la direction de l'action sanitaire et sociale de l'Ardèche, qui s'était déclarée incompétente puisque le Coral est dans le Gard ».11 L'« incompétence sectorielle » pour de tels faits est-elle seulement un argument acceptable ? Ainsi la souffrance serait sectorisée, nul besoin de s'en charger ou de relayer une information préoccupante si cela n'appartient pas au secteur d'affection correspondant. C'est un peu comme si le feu se déclenchait dans notre voisinage et que nous ne réagissions pas puisque ce n'est pas chez nous.

Quelques interpellations plus tard...

Les 18 et 19 octobre, garde à vue de René Schérer, il est ré-interrogé le 27 du même mois.12 Ce dernier s'était distingué en étant l'auteur, avec 3 autres cosignataires, d'une lettre adressée au garde des sceaux pour contester le déroulement de l'instruction de l'affaire du Coral.13 Voici les propos de René Schérer après sa garde à vue : « Je n'ai jamais contesté avoir rencontré Jean-Claude Sigala, le directeur du Coral d'Aimargues, soit dans des colloques sur la pédopsychiatrie, soit au Coral même, à plusieurs reprises, où je n'ai toutefois jamais séjourné. Mais il s'agissait de rencontres entre intellectuels, entre deux écrivains ». Une chose est certaine René Schérer a reconnu avoir côtoyé Claude Sigala et même s'être rendu « à plusieurs reprises » au centre du Coral.


Le 19 octobre, double inculpation, Gérard Durand, musicien, et Willy Marceau, écrivain.14


Le 20 octobre J-C Krief, âgé de 21 ans, est incarcéré dans une autre affaire par le juge Étienne Guilbaud pour « violation des dispositions du contrôle judiciaire » après avoir été reconnu coupable au mois de juillet 1982 pour une affaire banale d'escroquerie et falsifications de chèques.15 Par la suite il sera la cible d'une autre inculpation mais pour une affaire de « vol, faux et usage de faux en écritures privées »16. Il a été accusé d'avoir rédigé un faux procès-verbal de police et il a reconnu les faits. Or tous les témoins de l'époque affirme qu'il savait à peine lire et écrire, un « débile léger … incapable de se servir d'une machine à écrire ». Son frère avait ensuite tenté de faire chanter un membre du gouvernement avec ce faux procès-verbal puis il s'est suicidé. La juge Francine Caron était en charge de ce dernier dossier. Autant dire qu'avec la mort de son frère plus les multiples procédures judiciaires en cours, J-C Krief était acculé dans les cordes. Mais comment aurait-il pu produire des faux et être à l'origine de toute cette machination étant donné ses capacités cognitives ? Jean-Claude Krief est considéré comme l'élément central de l'affaire du Coral selon la littérature médiatique de l'époque.


Le 20 octobre interpellation de Gabriel Matzneff et inculpation de Michel, frère de Jean Claude Krief, pour tentative de chantage à l'égard d'un membre du gouvernement. Il fallait un sacré culot pour faire chanter un membre du gouvernement sur la base d'une calomnie, ça n'avait aucun sens et aucune chance d'aboutir. Quant à Gabriel Matzneff il fut relâché après quelques heures d'interrogatoire. Au moment de son interpellation Gabriel Matzneff a été surpris au lit « avec une lycéenne au longs cheveux blonds ... âgée de plus de quinze ans ».17


Le 12 novembre, double inculpation, Roger Auffrand, directeur de la revue Possible et Philippe Robert, un ancien pensionnaire devenu éducateur bénévole au Coral.18


Le 16 novembre, interpellation de l'éducateur Roger Cortèse sur la base des témoignages effectués par Philippe Robert.19


Le 13 janvier, inculpation de Marie Sigala sur la foi du témoignage d'Aurélien L., six ans d'ancienneté comme résident du Coral. Elle bénéficia d'une liberté sous contrôle judiciaire.20


Le 31 janvier, inculpation de Jean-Pierre Lanez, le violeur laissé libre sous contrôle judiciaire.21


Autour du Coral, le 1er février 1983, le parquet de Paris ouvrait une nouvelle information judiciaire pour « outrage à magistrat et violation du secret de l'instruction » faisant suite à une émission sur le Coral diffusée le 21 janvier 1983 par la radio Fréquence Gay ».22 Les deux inculpés étaient Jean Lapeyrie et l'un des avocats de Claude Sigala, Maître Auerbacher. Jean Lapeyrie est l'auteur d'une lettre adressée au juge Salzmann portant le message menaçant suivant : « Le juge Michel et le juge Renaud ont été assassinés. Pour vous, ce sera pire : vous vivrez votre propre assassinat ». Jean Lapeyrie était également responsable du Comité Action Prison Justice (CAPJ), directeur de publication du bulletin « le Feuilleton du Coral ou la mort du secret », et secrétaire au cabinet de Maître Auerbacher. Jean Lapeyrie a été arrêté le 25 février 1982 et fut libéré le 2 mars suivant, sa défense a été assurée par Maître Verges, également l'avocat de J-C Krief, de Maître Auerbacher ou encore de Marie Sigala.23 L'ombre de Maître Verges rode autour des secrets de l'affaire du Coral qu'il estimait être « un procès de sorcellerie », ajoutant : « Nous sommes victimes d'un policier menteur et d'un juge obsédé »
.24


Le 23 février 1982, dernière libération avec Claude Sigala, Roger Auffrand et Roger Cortèse.25 L'affaire du Coral se poursuit en justice jusqu'en 1986 où ces trois inculpés ont été reconnu coupables. Durant la période de son contrôle judiciaire Claude Sigala était hébergé sur Paris par Félix Guattari.26

Du côté politique

Pour une meilleure visibilité des postes clés sous le gouvernement de Pierre Mauroy, en relation avec le scandale des « ballets roses ballets bleus », comme il fut baptisé à l'époque, voici un tableau récapitulatif :


Président de la République
François Mitterrand
Conseillère Technique au secrétariat général de l'Élysée, chargée des affaires sociales.
Yannick Moreau
Ministre de la Culture
Jack Lang
Ministre de l'Intérieur
Gaston Defferre
Ministre de la Justice
Robert Badinter
Ministre de la Santé
Jack Ralite
Ministre de l’Éducation nationale
Alain Savary
Ministre de la Solidarité nationale
Nicole Questiaux
Secrétaire d’État chargé de la Famille
Georgina Dufoix
Conseiller Technique auprès de Georgina Dufoix
Jean-Pierre Rosenczveig


Le neveu de l'ancien Président de la République François Mitterrand était réputé pour son homosexualité et son penchant pour la pédophilie. Il a reconnu dans « La mauvaise vie », un livre autobiographique paru en 2005,27 ses turpitudes sexuelles partagées avec de jeunes enfants lors de ses voyages en Thaïlande ou en Tunisie. En direct de l'émission « On ne peut pas plaire à tout le monde » présentée par Marc-Olivier Fogiel, diffusée le 20 mars 2005, il déclarait en toute sincérité : « le but de ce livre était de ne pas mentir ».28 Ainsi Frédéric Mitterrand n'avait aucun problème avec la prostitution, l'esclavagisme sexuel, et encore moins avec la pédophilie, puisqu'il s'épanouissait à travers la dépravation sexuelle. Les déclarations et le comportement de Frédéric Mitterrand n'ont jamais semblé importuné sa famille alors que tonton était Président de la République. Pourtant le neveu était très visible et médiatisé mais jamais la gêne n'est venue s'emparer de la famille Mitterrand. Il semblerait qu'abuser sexuellement des enfants soient une pratique légitime en même temps que pouvions-nous attendre d'un Président élu menant une double vie si ce n'est la duplicité.



Concernant le ministre de la Culture Jack Lang, nous avons de nombreux éléments qui se sont accumulés avec le temps. Il est sans aucun doute l'homme qui a été le plus visé par des rumeurs de pédophilie en France. Info ou intox ? Retour à l'affaire du Coral dans laquelle le nom de Jack Lang était mentionné dans une liste comportant plus de 300 personnalités soupçonnées de s'être rendues au Coral pour abuser de jeunes enfants handicapés. Son nom apparaît sur la liste des 13 officiellement produite par J-C Krief. Jack Lang est le 36ème signataire de la première pétition de 1977 relative à l'affaire de Versailles, il a aussi participé à l'appel du 21 mai 1981 pour la dépénalisation de l'homosexualité, et il a soutenu Roman Polanski. Sa fille unique, Valérie Lang, a signé la pétition de soutien à Roman Polanski, initiée par BHL en 2009, alors qu'il était détenu en prison à Zurich.29


A l'époque Georgina Dufoix était secrétaire d'État chargé de la Famille, rappelons que les années 1980 ont été à l'origine de la décentralisation du système de protection de l'enfance tel que nous le connaissons actuellement, à savoir la DDASS devenue ASE et PMI. Il s'agissait de transférer tout ou partie de la gestion de la DDASS aux collectivités territoriales, régionales ou départementales. L'un des artisans de cette politique sociale est Jean-Pierre Rosenczveig (34 ans), à l'époque magistrat et conseiller technique au sein du cabinet de Georgina Dufoix. Aujourd'hui il est retraité après 40 années de magistrature notamment au poste de président du tribunal pour enfants de Bobigny, située dans le département de la Seine-Saint-Denis. Jean-Pierre Rosenczveig était proche de Claude Sigala au point de l'avoir prévenu quelques temps avant le déclenchement de l'affaire du Coral. Georgina Dufoix et Jean-Pierre Rosenczveig étaient aux manettes pour procéder à la reconnaissance officielle des lieux de vie et d'accueil (L.V.A) tel que le Coral. Le premier document officiel relatif aux L.V.A reconnaît leur spécificité et l'intérêt de leur accompagnement. La supervision des L.V.A est déléguée à la responsabilité du département, en référence à la circulaire dite « Georgina Dufoix » n° 83.3 du 27/01/83.30 Claude Sigala était en proche relation avec le pouvoir à travers Jean-Pierre Rosenczveig qui s'était rendu au Coral à plusieurs reprises. Ce dernier travaillait pour Georgina Dufoix sous l'autorité de Nicole Questiaux, ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale. Georgina Dufoix a ensuite poursuivi sa carrière politique très honorablement, devenant successivement ministre des Affaires sociales, porte parole du gouvernement Fabius ou encore députée du Gard, le département dans lequel s'est joué l'affaire du Coral.




J-C Krief le vrai-faux témoin, mythomane ou pion des RG

Les sympathisants et les défenseurs de Claude Sigala se sont focalisés sur un personnage de cette histoire, le dénonciateur Jean-Claude Krief, affirmant qu'il était seul à l'origine de l'affaire du Coral. Or l'investigation du juge Michel Salzmann ne se fondait pas uniquement sur la dénonciation de J-C Krief puisqu'il possédait des témoignages recoupés ainsi que des plaintes de plusieurs parents. Lors d'une audition, Jean-Claude Krief a transmis une liste de noms incluant des personnalités sensibles dont celle de Jack Lang, et des photos développées grâce aux négatifs que lui avaient fournis Willy Marceau et Gérard Durand. Jean-Claude Krief fut arrêté le 19 octobre 1982 à son domicile afin d'être entendu par le juge Salzmann dans l'affaire du Coral. Parallèlement le juge d'instruction Étienne Guilbaud se chargeait de la violation du contrôle judiciaire de Jean-Claude Krief suite à une condamnation antérieure pour escroquerie avec des chèques sans provisions.


De nombreuses interpellations suivront à la suite des dénonciations de J-C Krief, des personnes soupçonnées de fréquenter le Coral ou des intellectuels ayant très largement soutenus les comportements déviants de Sigala et de ses acolytes. Le jour suivant l'interpellation de son frère, Michel Krief fut arrêté pour tentative de chantage à l'égard d'un membre du gouvernement alors qu'il était en chemin pour rencontrer le chef de cabinet de Jack Lang. Quelques temps après il fut retrouvé mort, certains ont évoqué la piste de l'assassinat mais la police a conclu au suicide.31


Au mois de novembre 1982 Jean-Claude Krief revenait sur toutes ses déclarations mais selon Le Monde :« Pour les enquêteurs, les dénonciations de M. Krief n'ont jamais été prises en considération, à l'origine autrement que comme un ''ensemble d'éléments à vérifier''. Il se trouve que ses déclarations antérieures ont recoupé plusieurs dépositions recueillies par la suite et affirmant que des actes de pédophilie nombreux et fréquents ont été commis au Coral. Ces témoignages sont ceux de quatre enfants, de M. Jean-Noël Bardy, l'un des inculpés, et de Philippe Robert, vingt-deux ans, qui fait actuellement l'objet d'un mandat d'amener. Une plainte a été déposée par le père d'un garçon, et plusieurs personnes sont actuellement recherchées. On précise, de source policière, qu'aucune des personnes écrouées ne l'a été sur la base des seules déclarations de M. Krief ».32 Le journaliste Guy Hocquenghem n'avait pas perdu de temps pour titrer « Le mythomane, le journaliste et le juge », un article faisant suite à l'arrestation de son cher ami, René Schérer. En substance, Jean-Claude Krief était un génie de la mythomanie, l'affaire du Coral n'existait pas, tout cela relevait d'une dénonciation calomnieuse.33 Nous pouvons constater toute la pertinence journalistique de la ligne éditoriale du journal Libération, plus intéressée par la défense des intérêts d'une certaine clique plutôt que par sa mission initiale : délivrer une information impartiale, claire et précise. La suite des événements démontre que les accusations de Jean-Claude Krief étaient autrement plus fiables et véridiques que le verbiage signé Guy Hocquenghem.


J-C Krief, ce personnage décrit comme intellectuellement limité, pas loin d'être analphabète, mais un génie de la mythomanie, serait le cerveau d'un scandale politico-médiatico-policier sur fond de pédophilie. Cette affirmation grotesque psalmodiée par les pro-pédophiles est aussi crédible que celle du frère qui aurait essayé de faire chanter un membre du gouvernement français avec des informations incorrectes. La base d'un chantage exige de détenir une information compromettante à l'égard d'une cible, sinon personne ne peut-être compromis. Michel Krief était-il fou au point d'affabuler complètement et, déçu, s'est-il suicidé ? Ou, au contraire, la dangerosité de ce qu'il savait l'a conduit directement à sa perte. Cette mort résonnait comme un avertissement pour J-C Krief.


Comment J-C Krief a t-il connu le centre du Coral ?

Abonné au journal Libération, Jean-Claude Krief avait pris connaissance d'un « article présentant un recueil, celui-ci accompagné d’une photo représentant un gamin collé contre un mur, torse nu, et la braguette déboutonnée ». De la poésie intitulée « Paysage d'enfances » et signée Willy Marceau, un écrivain pédophile alors domicilié dans les Hauts-de-Seine (92). Willy Marceau et Tony Duvert, un autre scribe pédophile, ont été honoré dans les colonnes de Libération, le journal français pro-pédophile de l'époque. Une histoire de contexte. Jean-Claude Krief avait expédié une lettre à Willy Marceau pour lui exprimer combien il appréciait sa prose, puis de retour en France au mois d'octobre 1980 il reprenait contact avec lui. L'objectif était de le rencontrer. J-C Krief a présenté Willy Marceau comme étant un pédophile qu'il voulait combattre pour des raisons personnelles, certainement en référence à son passé en institution. Finalement Jean-Claude Krief, au domicile de sa mère, fit visiter son laboratoire de développement à Willy Marceau accompagné par Gérard Durand, un autre pédophile selon les déclarations de Jean-Claude Krief. Les deux pédophiles lui demandèrent de développer des photos pédopornographiques. En prenant connaissance des négatifs, J-C Krief constata que certaines des images illustraient des enfants âgés entre 5 et 12 ans, sodomisés par Willy Marceau et Gérard Durand. Mais J-C Krief refusa de développer les négatifs faisant apparaître des scènes explicites de pédopornographie. Le doute concernant le profil et les intentions de ces deux personnages étaient levés. Ces deux pédophiles photographiaient des enfants nus, parfois abusés sexuellement, pour leur usage personnel ou/et pour les revendre.


Au mois de décembre 1981 J-C Krief se procura un numéro de la revue Possible, éditée par Roger Auffrand, à la Librairie parallèle rue des Halles. En feuilletant la propagande pédophile du CRA de Claude Sigala il finit par trouver les coordonnées du Coral. J-C Krief téléphona et il lui fut conseillé d'acheter le livre de Claude Sigala « Visiblement je vous aime ! » puis de reprendre contact. Claude Sigala accepta la présence de Jean-Claude Krief au sein du Coral en qualité de stagiaire entre noël 1981 et fin janvier 1982 voire de février à mars 1982 selon d'autres sources.34


Mais le fait sensationnaliste de cette affaire ne reposait pas seulement sur la pédophilie ou les déclarations extravagantes du témoin principal du dossier, non, il s'agirait plutôt de la manière dont J-C Krief a surpris les inspecteurs de la BSP durant son interrogatoire. En effet, dans un premier temps il identifia certains enfants du Coral sur des photos publiées par des magazines pédophiles. Ces éléments provenaient d'une autre enquête en cours relatif à un trafic international avec les Pays-Bas. Puis l'attention de J-C Krief s'est focalisée sur la photo d'un adulte jointe au dossier, un homme qu'il avait déjà vu « acheter dans un lieu de vie qui n'est pas le Coral des photographies d'enfants ». Cet homme c'est Joop Wilhelmus, d'origine néerlandaise, roi de la pédopornographie mondiale, devenu riche et célèbre en exploitant des enfants, notamment avec les magazines « Chick » et « Lolita ».35 Le sergent Lloyd Martin connaissait parfaitement ces revues pédophiles ainsi que leur créateur car il était à la tête de la cellule luttant contre la pédophilie au sein des forces de police de Los-Angeles. A l'époque cet inspecteur américain avait déjà mis les enquêteurs français sur la piste de Jacques Dugué en 1978.36

La fameuse liste controversée

Officiellement cette liste préliminaire contient 13 noms de personnes vues au Coral par J-C Krief, ajoutés à ceux-là tous les dirigeants des 35 autres communautés du réseau coralien (CRA). Autant cette liste que le témoignage de J-C Krief ont été dénoncé comme étant de pures calomnies, à la fois par Libération et le milieu intellectuel parisien. A la relecture des faits, et à l'épreuve du temps, que nous disent ces 13 noms aujourd'hui ? Ces noms confirment que les déclarations de J-C Krief étaient crédibles et que l'affaire a été étouffé au plus haut niveau de l'Etat avec la complicité des médias.



La liste des 13 pédophiles

Après avoir relevé l'identité des trois condamnés que sont Alain Chiapello, Gérard Durand et Leonid Kameneff, il subsiste encore 10 noms. Parmi eux cinq sont identifiables d'après les informations disponibles sur l'affaire du Coral. Nous avons donc René Schérer, Jack Lang, Gabriel Matzneff, Roger Auffrand alias T. Jorgensen et Willy Marceau. Reste maintenant les cinq derniers noms, parmi eux deux ne m'inspirent absolument rien mais les trois autres pourraient être :


Bertrand Boulin, éducateur, fils de ministre, il a reconnu avoir placé des enfants auprès de Claude Sigala. Il a également signé trois pétitions pro-pédophiles dont celle soutenant les pédophiles de l'affaire de Versailles et celle en soutien à un autre pervers, le « cinéaste amateur » Gérard Roussel.



Jean-François Reverzy, signataire de la pétition pro-pédophile réclamant la libération des trois inculpés dans l'affaire du Coral. Sa fonction de psychiatre est identique à celle figurant sur la liste de J-C Krief, avec un prénom commençant par la lettre J. Le caviardage n'étant pas parfait nous pouvons discerner le prénom « Jean-François ». En 2014 la cour de cassation rejetait le pourvoi du docteur Reverzy, confirmant ainsi la décision de la chambre correctionnelle de la cour d'appel de Saint-Denis qui avait condamné le psychiatre à la peine d'un an de prison avec sursis pour abus de faiblesse envers une patiente dans le but d'obtenir une faveur sexuelle. Saisissant, info ou intox ? Est-ce la même personne ? Est-ce Jean-François Reverzy sur la liste des 13 ?


Lionel Guillain, cité comme étant photographe du Coral, une information qui concorde avec sa fonction de photographe pour la revue Possible. Nous avons un L pour débuter le prénom puis un N achevant le nom, sans compter que nous pouvons voir poindre la tête pointue d'un A non loin du N.


Concernant les deux derniers ils demeurent introuvables malgré un caviardage laissant apparaître bon nombre de caractères. Nous avons peut-être un Richard XXXXXXMP, identifié comme rédacteur en chef, et un certain Gérard XXXXXL, un photographe de Bruxelles qui « vend des photos de gamins dans le monde entier ». Malgré cela cette liste reste une véritable mine d'informations et une preuve indubitable que les noms inscrits sur cette liste n'ont rien d'innocents contrairement aux divagations de Guy Hocquenghem et consorts.


Alain Chiapello
Psychiatre, relaxé dans l'affaire du Coral
Bertrand Boulin
éducateur
René Schérer
Écrivain, 48 heures de garde à vue dans l'affaire du Coral
Jack Lang
Ministre de la Culture
Gabriel Matzneff
Écrivain et pédophile
Leonid Kameneff
Psychologue et pédophile, condamné en 2013
Roger Auffrand
Éditeur
Lionel Guillain
Photographe
Jean-François Reverzy
Psychiatre, condamné en 2014
Willy Marceau
Écrivain et pédophile, Michel Caignet édite ses œuvres littéraires.
Gérard Durand
Musicien, condamné dans l'affaire du Coral
+ tous les directeurs des centres adhérents au CRA.
Non identifiés
Gérard XXXXXL
Photographe
Richard XXXXXXMP
Rédacteur en chef

La justice et le verdict : Sigala coupable

Après le premier verdict rendu au tribunal correctionnel de Paris, et les premières condamnations au mois de mars 1986, les audiences avaient mis en lumière que « certains inculpés avaient reconnu partiellement avoir commis des actes de pédophilie » alors que « Claude Sigala a toujours nié les attouchements sexuels évoqués par trois enfants à l'instruction et à l'audience ».37 Ces dénégations ne pouvaient qu'attiser la suspicion à l'égard d'un homme dont les écrits prônaient l'amour entre adulte et enfant, alors que même le co-responsable du Coral, Gilbert Mignacca, admettait « plusieurs histoires comme celle là sur la sexualité ou autres... ». Sans compter les témoignages sans équivoques des enfants qui se recoupaient entre eux, Nourredine, Michel, Philippe et Pierre, avaient tous relatés les mêmes pratiques pédophiles au sein du Coral.38


Dans un article du Monde daté au 8 mars 1986, Henri Malergue, le magistrat qui présidait les débats lors du premier procès déclarait ceci : « Les témoignages des pensionnaires de cet établissement sont incontestables, alors surtout qu'ils ont été faits librement, sans qu'aucune contrainte ait été exercée sur leurs auteurs. Ils sont précis et circonstanciés. Les accusations qu'ils révèlent sont, en tous points, concordantes ». D'autres magistrats ajoutèrent à propos du comportement de Claude Sigala : « Il s'est toujours opposé à solliciter l'agrément de son établissement auprès des autorités administratives pour éviter tout contrôle. Il a écrit dans un ouvrage : '' Ici nous avons des limites, pas celles de la loi... Tout est possible entre deux individus, quel que soit l'âge ou le sexe... '' »39 Le réquisitoire de Mme Jacqueline Le Mouël, substitut au procureur, est éloquent, elle a « rappelé la mort d'un jeune garçon de dix ans au Coral, en 1977, qui fut retrouvé la tête dans un seau d'eau usée, et dont l'autopsie devait révéler qu'il avait été sodomisé. Elle a noté au passage, qu'un adolescent avait téléphoné en 1981 à " son " juge pour lui dire sur le ton " rien à signaler " : " Je me trouve bien au Coral. J'ai des relations sexuelles avec Sigala ". Elle a enfin souligné que deux mineurs de quatorze et quinze ans avaient bien raconté, à la même époque, ce qui leur était arrivé au Coral, sans que les autorités ne s'en inquiètent outre mesure ». Cet article du Monde signé par Laurent Greilsamer poursuit : « Alors, Mme Le Mouël s'est étonnée de tous " ces incidents sans suite ". Elle s'est interrogée sur l'entourage de Claude Sigala, ses éducateurs sans diplôme, mais non sans pulsion pédophile. " Vous connaissiez les penchants de Jean Patrick Lanez, de Jean-Noël Bardy et de Dominique Labaume ", insiste-t-elle ».


Et la magistrate de conclure sur la pudeur :


« La pudeur existe. Vous vous rappelez cette photographie de votre petite fille de trois ans que vous ne vouliez pas que la police saisisse. Elle était nue, elle s'était aperçue qu'elle était photographiée, elle avait mis sa main sur son sexe. Vous avez porté atteinte à la pudeur des enfants qui vous ont été confiés alors que vous étiez leur éducateur. Il y a des limites que l'on ne doit pas franchir, des passages à l'acte que l'on doit s'interdire ».40 Est-il commun pour des parents de détenir une ou plusieurs photos nues, facilement accessibles, de leur enfant à l'âge de 3 ans ? Prenant en considération le profil des parents Sigala, cela semble éveiller d'autant plus de suspicions qu'autre chose.

En appel toujours coupable

Le 13 mars 1987 la vingt-quatrième chambre de la cour d'appel de Paris rendait son verdict dans l'affaire de mœurs du Coral. De courtes peines de prison, du sursis et peu de relaxe, cela signifie que le juge a reconnu des faits constituant un délit, en l'occurrence ici des actes à caractère pédophile. En droit seul un verdict vous déclarant « non coupable » peut vous blanchir, un non-lieu est lié à une absence de preuve, ne permettant pas la condamnation du présumé innocent faute d'éléments probant. Alors que le sursis est une condamnation qui tombe au prochain délit ou crime.41 En conséquence les inculpés suivant ont tous été reconnu coupables à quelques rares exceptions :


  1. Claude Sigala a passé 4 mois en prison et fut condamné à 3 ans dont 30 mois avec sursis pour attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de moins de 15 ans, avec la circonstance aggravante des personnes « ayant autorité ». Sa femme, Marie, a été relaxée tout comme un ancien éducateur, Yves Renard, un marin, car il aurait subsisté un doute concernant leur culpabilité. La seule chose qu'a reconnu Claude Sigala ce sont quelques baisers...42 La fragilité des personnes prises en charge au Coral a été utilisé contre elles pour les discréditer lors des différentes audiences. Une stratégie de défense au moins aussi obscène que les pratiques pédophiles ayant eu cours via le Coral.
  2. Jean-Noël Bardy, éducateur sans formation, condamné à 2 ans avec sursis, il a avoué avoir entretenu des relations sexuelles avec un mineur résidant au Coral mais il s'agissait de relations consenties voire de l'amour selon les dires de cet éducateur auto-proclamé.43
  3. Alain Chiapello, psychiatre, il aura passé 16 jours en prison pour être finalement relaxé. Il appartenait au premier du trio des inculpés et a été le premier parmi eux à sortir de prison. Il était très proche de Claude Sigala. Il est donc étonnant que ce psychiatre ait été blanchi à l'instar de Marie Sigala et Yves Renard. Le psychiatre est une tour de contrôle dans un institut, un foyer ou un établissement comme le Coral. Son rôle est de veiller au bien-être psychique des résidents et pour se faire il travaille en relations étroites avec le responsable, l'équipe encadrante et les résidents. Il a normalement connaissance de toutes les pratiques au sein de la structure et de la vie des pensionnaires. Ce n'était étrangement pas le cas du docteur Alain Chiapello puisqu'il a été relaxé, était-il vraiment psychiatre ? Ou n'était-ce qu'un apparat destiné à voiler sa véritable apparence ? Le mystère demeure.
  4. Jean-Patrick dit « Jean-Pierre » Lanez, violeur et meurtrier du jeune Marc F., ancien pensionnaire du Coral, condamné à 3 ans de prison avec sursis. Le cas exemplaire, la preuve ultime des ingérences de l'encadrement au sein du Coral puisque 5 ans après ce premier drame, le Coral ne pouvait cette-fois ci éviter la mise en lumière de leur absence de pratique professionnelle voire de leur dérive pédophile.
  5. Robert Cortez ou Roger Cortèse, éducateur, déjà condamné pour mauvais traitements à enfants, il a été écopé de 2 ans de prison avec sursis dans le dossier du Coral.44 Après un éducateur non formé, voici un éducateur avec un casier judiciaire, formant une équipe de grands professionnels au Coral.
  6. Roger Auffrand, responsable de la revue Possible, l'organe de presse officiel du Coral, des photos à caractère pédophile ont été retrouvé à son domicile après une perquisition.45 A titre d'exemple dans le numéro 9 de la revue Possible (1982), disponible sur internet, une page est illustrée avec la photo d'un jeune garçon, positionné debout et frontalement nu. « Les policiers ont saisi au siège de sa revue environ deux mille photographies et le fichier des abonnés. Ils trouveront, quinze jours plus tard, parmi ces clichés, outre le portrait suggestif d'un adolescent nu du Coral, cinq photographies représentant M. Auffrand en compagnie d'un mineur dans des postures sans équivoque ».46 Roger Auffrand a finalement été relaxé.
  7. Philippe Robert, ancien pensionnaire du Coral devenu éducateur bénévole, il est à l'origine de l'interpellation d'un éducateur, celle de Roger Cortèse. Philippe Robert a été condamné pour tentative d'incendie volontaire dans l'Ariège et, peu après avoir purgé sa peine, il était arrêté puis inculpé le 12 novembre 1982 pour « excitation de mineurs à la débauche et d'attentat à la pudeur sans violence sur des enfants de moins de quinze ans ».47
  8. Dominique Labaume, pédophile notoire, éducateur en fuite et condamné à 3 ans de prison. Bertrand Boulin, dans l'exercice de ses fonctions au sein de son association, lui a présenté deux enfants pour le Coral, il s'agissait de Fabrice et Régis.48
  9. Willy Marceau, inculpé pour « excitation de mineurs à la débauche ».49
  10. Gérard Durand, professeur de flûte, condamné à un an de prison, en dehors du Coral.
  11. Raymond Huryta, ancien moniteur de colonie de vacances, à l'instar de Gérard Durand, les faits reprochés se sont déroulés à Paris et en Corse, sans rapport direct avec le Coral. En quelle circonstance ces deux noms sont-ils ressortis dans le dossier du Coral ? Raymond Huryta a été condamné à 3 ans de prison.

En conclusion la majorité des accusés n'est pas ressortie blanchie malgré le lobbying de la bande à « Sigalice » qui tourna en ridicule les exactions commises par ces pervers du médico-social, en vulgarisant leur déviance avec des termes édulcorés. Ces actes sont d'autant plus condamnables que les victimes sont doublement en position de faiblesse de part leur handicap et leur âge. Ces personnes étaient bien incapables de faire preuve de discernement pour comprendre le stratagème mis en place par les éducateurs du Coral, et surtout bien incapables de se défendre physiquement ou verbalement face à des amateurs de chair fraîche comme ces éducateurs prônant la « caresse éducative ». Le Coral, L’École en bateau ou l'affaire des Tournelles, sont autant d'expériences alternatives qui ont jeté l'opprobre sur les médias et le pouvoir politique car elles ont toutes bénéficié d’un soutien financier et d'une promotion médiatique via des reportages et des articles de presse.

Claude Sigala le personnage

A propos de Claude Sigala, nous retrouvons sa trace avant l'affaire du Coral en tant qu'éducateur au sein d'un foyer marseillais situé dans le 13e arrondissement, le quartier de Malpassé. En 1976, le foyer des Buissonnets hébergeait une quinzaine de mineures issues des services de la protection de l'enfance ou du ministère de la justice. Le 17 janvier ce foyer a été fermé suite à une manifestation de ses pensionnaires durant laquelle plusieurs vitres furent brisées. Le directeur Franck Tavolara ainsi que six éducateurs ont été licencié, parmi eux le moniteur Claude Sigala. Le responsable de cet établissement avait opté pour « une thérapie ouverte, basée sur la non-directivité » impliquant « l'autonomie de chaque éducateur, donnant le pas à l'aspect affectif aux dépens de l'aspect coercitif ». Cette approche éducative comportait certains risques « personnels » et « passionnels » qui n'ont pas tardé à se manifester après l'arrivée de Franck Tavolara à la tête du foyer des Buissonnets. Selon les archives du Monde : « Le dossier s'alourdit, en effet, d'une enquête judiciaire du parquet, à propos des relations qu'a pu avoir un des éducateurs avec l'une des pensionnaires des Buissonnets qui lui avait été confiée, relations qui, selon lui et selon ses collègues, n'avaient rien de clandestin, mais qui lui valurent une inculpation pour détournement de mineure ».50 Le passé professionnel de Claude Sigala est pour le moins instructif puisqu'il nous démontre qu'il a toujours baigné dans cette mouvance reniant toute forme d'autorité, menant à l'insécurité et à la décadence. L'aventure du collectif CRA débutait dans la foulée du licenciement de Claude Sigala.


Au mois de mars 1979 Claude Sigala a été le signataire d'une pétition pro-pédophile, réclamant la libération de Gérard Roussel, accusé d'avoir eu des rapports sexuels avec des fillettes âgées de 6 à 12 ans. Aux cotés de la signature de « Sigalice » nous retrouvons les rois de la pétition, Gabriel Matzneff, Luc Rosenzweig, René Schérer, Bertrand Boulin, Tony Duvert ou encore Guy Hocquenghem. Ces hommes ne rataient pas une occasion de soutenir les pervers sexuels qui s'en prenaient aux enfants ou « pré-adolescents ». Parmi ces six noms trois d'entre eux étaient des pédophiles notoires, ils ne défendaient pour ainsi dire que leur boutique à travers des faits divers médiatisés puis politisés grâce à leur lobbying.


Aux commandes de Libération le cercle Hennig fut un avocat médiatique fort utile pour le Coral, assurant la défense de Claude Sigala à travers deux lettres qu'il avait écrites en prison, et publiées le 23 octobre 1982. Dans l'une d'entre-elles il demandait à Jean-Pierre Lanez de se rendre à la justice, coupable du viol et du meurtre d'un jeune pensionnaire du Coral, après qu'il ait étrangement disparu peu avant l'intervention des forces de police à Aimargues. Claude Sigala avait par la suite dégoté un logement à Jean-Pierre Lanez situé à une dizaine de kilomètres du Coral : « Nous avions interdit aux mineurs du Coral d'aller chez M. Lanez et d'avoir des relations homosexuelles avec lui », précisait-il. Ainsi il n'était donc plus interdit d'interdire, il était temps d'imposer des limites et de faire preuve d'autorité. A ce sujet l'intéressé témoigna : « Ils sont venus à l'appartement, admet l'inculpé. Nous avons eu quelques attouchements, c'est vrai. L'un d'eux était très séduisant. Je précise que je n'ai jamais sodomisé un enfant ».51 Jean-Pierre Lanez, fort protégé par le grand patron du Coral, avait finalement récidivé en abusant d'autres pensionnaires du Coral sous la bienveillance de Claude Sigala.52


Outre le soutien indéfectible du petit milieu intellectuel parisien et de la presse, Claude Sigala pouvait compter sur Jean-Pierre Rosenczveig, le conseiller technique au cabinet de la secrétaire d’État chargé de la famille, Georgina Dufoix. Selon les archives personnelles de Jean-Pierre Rosenczveig, Claude Sigala devait être reçu à l’Élysée par Yannick Moreau au mois de septembre 1982 : « J'ai par ailleurs appris que Claude Sigala devait être reçu le 21 septembre à la Présidence de la République par Yannick Moreau ».53 Ensuite voici quelques informations délivrées par Le Monde grâce au bulletin spécial édité par Jean Lapeyrie :


« Jean-Pierre Rosenczveig, chargé de mission au cabinet de Mme Dufoix, viendra deux fois au Coral pour discuter de la trop fameuse circulaire des lieux de vie. À la dernière rencontre avec la D.D.A.S.S. du Gard, il est catastrophé. ''Tu devrais te mettre à l'écart, tu es l'homme à abattre, mais la circulaire est faite. Elle correspond exactement à ce qu'on attend'' ».54


Dans les cinq premiers numéros du bulletin « Le Feuilleton du Coral » de Jean Lapeyrie, diffusé à plusieurs centaine d'exemplaire, Jean-Pierre Rosenczveig est mis en cause. Dans le numéro 4 Claude Sigala écrivait :


« Le 12 septembre 1982 (à la veille de l'arrestation du responsable du Coral ndlr : octobre pas septembre), j'ai eu Jean-Pierre au téléphone, qui m'a dit savoir que depuis une semaine se trame quelque chose autour du Coral, mais qu'il n'a pas pu m'appeler ! Que, de toute façon, il me soutiendrait et qu'il est lui-même impliqué ».55 Le jour suivant les forces de police intervenaient au Coral. Dans quoi Jean-Pierre Rosenczveig pouvait-il être impliqué ? Serait-ce la dissimulation des activités pédophiles au sein du Coral ou bien sa participation directe à ces activités qui est évoquée ici de manière sibylline ? Toujours est-il que cet appel téléphonique était le deuxième avertissement de Jean-Pierre Rosenczveig adressé à Claude Sigala. Entre temps le meurtrier Jean-Pierre Lanez avait fui.


Jean-Pierre Lanez n'était sans doute pas l'unique responsable du viol de ce jeune garçon de 10 ans puisque telle était la philosophie du Coral. Cette responsabilité aurait dû être partagé avec celle des encadrants qui prônaient et pratiquaient la liberté sexuelle. En revanche il est indéniable que Jean-Pierre Lanez a noyé sa victime et finalement causé sa mort. Jean-Pierre Lanez a été protégé par les éducateurs du Coral car il était leur maillon faible, la preuve que leur approche éducative était défaillante, ce constat aurait dû entraîner une enquête en profondeur dès 1977 mais rien n'a été fait.


Dans le numéro 6 intitulé « Rosenczveig et le Coral » nous pouvons lire : « Assez de faux-fuyants, Jean-Pierre Rosenczveig est l'exemple-type de l'empoisonnement dramatique du dossier du Coral. Il se tait ? Tant pis, nous parlerons pour lui ! Dans l'« Élite rose », Jean-Pierre Rosenczveig est présenté comme un combattant anti-secret de la justice ? Aujourd'hui, par son silence, il se place comme notre adversaire ». Il semblerait qu'une forte relation existait entre Claude Sigala et Jean-Pierre Rosenczveig pour qu'il puisse exprimer une telle rancœur à son égard dans les médias.56 Et qu'est-ce-que l'« Élite rose » avec un « E » majuscule ?


Jean-Pierre Rosenczveig a été l'un des plus importants magistrats de France, ancien Juge des Enfants (JdE) au tribunal de Versailles, Nanterre, et président du tribunal de Bobigny. Dorénavant à la retraite il a conservé certaines fonctions comme celle de président de l'association Espoir située à Paris, en relation directe avec le dispositif de la protection de l'enfance, chargée des placements d'enfants au sein de famille d'accueil ou encore de la réalisation d'enquêtes sociales diligentées par le JdE afin d'éclairer leur décision.


Claude Sigala est aussi l'auteur de « Visiblement je vous aime ! », un récit de l'expérience au Coral publié en 1980, couvrant la période entre 1976 et 1979. Claude Sigala y évoque sa vision de l'éducation. Il critique fortement le cadre institutionnel et la société en général en opposant l'univers idyllique qu'il a créé au Coral. Le monde de Sigalice, non-conformiste, sans règlements, sans paperasses administratives, proche de la nature et des corps. Un monde dans lequel un pensionnaire peut tuer sans qu'aucune investigation ne soit diligentée afin de déterminer si le Coral est un endroit offrant les garanties nécessaires pour une prise en charge effective d'enfants handicapés. Le projet du Coral se situait à l'antinomie d’un quelconque cadre institutionnel car il n’imposait aucune distance professionnelle et aucune limite. Pas un mot sur le meurtre et le viol du jeune pensionnaire alors que sa mort n'avait rien de naturelle ou d'accidentelle. Sauf si nous considérons plausible la mort par noyade d'un enfant, la tête dans un seau d'eau, sans aucune pression extérieure. Une telle violence conjuguée à des pratiques sexuelles comme le viol, révélé par l'autopsie, confirme l'inefficience de l'encadrement offert par les encadrant du Coral. Il est possible que des résidents décèdent des suites de leur pathologie, d'une maladie, d'une fausse route ou d'un accident, mais certainement pas d'un viol suivi d'un meurtre. Voici quelques extraits du livre écrit par Claude Sigala « Visiblement je vous aime ! » constituant en eux-mêmes des aveux sur la réalité des activités au sein du Coral, et ça commence fort :


« Des jours, des gosses nous rejoignent au lit. Espérances de caresses. Et mieux encore. Nous voir au lit. Nous regarder. Nous toucher ». Le doute est-il permis ? Sigala continue : « Ce n'est pas du voyeurisme ou du laxisme. C'est une histoire bien différente des coups d’œil à travers la serrure. Le tabou sexuel vole en éclat ». Claude Sigala connaît tant de choses notamment sur les trous de serrure, et surtout sur l'approche éducative et le respect de l'intimité des enfants handicapés placés sous sa responsabilité. A la page 52, il nous offre un joli slogan : « Au Coral, des caresses possibles, mais pas des amours mythiques ou mystiques ». Plus loin Claude Sigala tient un propos issu de la rhétorique kinseyiste : « Il semble évident que nous sommes tous bisexuels, que nous avons tous en nous les déviances les plus étranges ». Les avoir en nous ne signifie pas nécessairement qu'il faille les exprimer sans vergogne, sans réfléchir aux implications qu'elles engendrent. Quant à affirmer que nous sommes tous bisexuels, Claude Sigala nous renvoie directement à la théorie du docteur Sexe alias Alfred Kinsey qui considère que la norme est la bisexualité. Même la mer semble exciter les sens de Claude Sigala puisque la nudité et les métaphores érotiques y sont explicites : « Et nous aimons tous la mer et particulièrement ce lieu avec ses possibilités de nudité, de s'égarer, de se paumer, de s'enfouir dans le sable, d'entendre cette musique tumultueuse, souvent une sonate ou une cantate qui s'en vient et s'en va, d'ici à l'ailleurs jusqu'à une sorte d'évanouissement... ». Est-ce le reflux de la vague ou autre chose ?


Ils aiment la mer, oui, mais surtout l'endroit où ils peuvent être nus pour « s'égarer » ? « Se paumer » ? Et « s'enfouir dans le sable » ? D'où la nécessité d'être nu pour s'enfouir dans le sable, évidemment, cela est une évidence. Serait-ce la mélodie du coït que Claude Sigala décrit ou le bruit du reflux de la vague, telle est la question ? Et puis tout est tellement charmant au Coral, même la nuit, « lorsque l'un d'entre nous est particulièrement angoissé et qu'il se retrouve seul dans le noir avec ses peurs il y a quelqu'un qui peut aller le retrouver et continuer un bout de la nuit avec ». Voici une prise en charge de proximité, cela suppose être dans le même lit puisque la personne dévouée peut « continuer un bout de la nuit avec ». Est-ce là le rôle de nos veilleurs de nuit pour les mineurs placés en institution ? Un parent peut s'étendre auprès de son enfant la nuit, le temps de le rassurer, mais la place d'un éducateur n'est pas dans le lit d'un pensionnaire. Voici ce qu'écrit Claude Sigala sur l'éducation en postface, l'anticonformiste s'opposant à la pensée dominante au point d'en devenir déraisonnable :


« ...Et si éduquer était une affaire de cœur ?... »
« ...Et si la relation éducative était avant tout une histoire d'amour ?... »


...Et si ce propos n'avait de sens que pour les pervers ?...
...Et si éduquer était une affaire d'autorité et de règles ?...
...Et si la relation éducative était avant tout une histoire de limite ?...
Et si le problème c'était Claude Sigala ?...



Pour conclure sur le livre de Claude Sigala, à toutes fins utiles, quelques adresses sont laissées à l'attention du lecteur comme celles du docteur Alain Chiapello, relaxé dans l'affaire du Coral, de Félix Guattari, son logeur pendant sa mise sous contrôle judiciaire, et de l'association L’École en bateau. Parmi les 13 noms indiqués sur la liste préliminaire du « mythomane » figurait déjà celui de Leonid Kameneff, le fondateur de L’École en bateau, vu au Coral. La liste de J-C Krief datait de l'année 1982 ! Ce psychologue a été condamné à 12 ans de prison pour pédophilie en 2013, dans le cadre de ses activités au sein de l'association L’École en bateau. Les faits se sont déroulés entre 1970 et 1990. Moralité, le simplet Krief (ou l'auteur de cette liste) avait au moins eu raison concernant le cas Kameneff, et ceci 31 ans auparavant ! Mais Claude Sigala avait toute confiance en Leonid Kameneff et son association L’École en bateau au point d'en faire explicitement la promotion à travers son livre.57 Nous retrouvons le duo Sigala/Kameneff, tous deux contributeurs au numéro 9 de la revue Possible de Roger Auffrand, publié en 1982.58



Claude Sigala est un homme de réseau, d'alternative, un homme non-conformiste comme nombreux de ses suiveurs ou adorateurs. Claude Sigala est revenu sur le devant de la scène lors du festival de Cannes en 1995 avec l'adaptation de son livre « Visiblement, je vous aime ! », sortie dans les salles le 17 janvier 1996. Ce film fiction-documentaire réhabilite le Coral. Le milieu artistique français a collaboré à cette entreprise en sélectionnant ce film en 1995. Comme les vraies starlettes Claude Sigala y joue son propre rôle.59


Le contexte, excuse réchauffée et indigente

Quel contexte historique peut-il justifier un comportement criminel ou délictueux ? Le sens du discernement dépend-il d'un contexte ou de l'action d'un individu ? Le contexte post-68 était à la révolution sexuelle, un certain courant cherchait à diminuer voire à supprimer l'âge minimum à partir duquel les relations sexuelles sont librement consenties entre deux personnes. D'autres faisaient la promotion de l'homosexualité, ceux-là même qui désiraient aussi légitimer la pédophilie comme le philosophe René Schérer. Selon lui, le pédéraste n'est pas un pédophile à l'instar de l'hébéphile, voici la réflexion d'un philosophe apologiste de la pédophilie. Semer la confusion, créer des sous catégories de pédophile et intellectualiser leur perversité. Pourquoi ne pas nous raconter qu'il est jouissif de commettre un meurtre, en nous précisant qu'il existe des tueurs occasionnels, passionnels ou des serial killer ? Au final nous parlons d'un tueur. René Schérer et Gabriel Matzneff appartiennent aux bons pédophiles, ceux qui élèvent la jeunesse alors que les parents privent leurs enfants de leur sexualité et d'un épanouissement total. Au grand dam de ces personnes qui n'ont jamais été parent, les parents ne sont pas là pour se préoccuper de la sexualité de leur enfant, ils s'intéressent à leur santé, leur sécurité, leur confort, leur réussite, leur apprentissage ou leur créativité.


Or aucun enfant n'est en mesure de faire preuve d'assez de maturité et de réflexion pour être capable de considérer avec sagesse toutes les implications de l'acte sexuel. Les sentiments, la relation à l'autre, les maladies ou encore l'éventualité de devenir parent, sont des notions abstraites pour un enfant. Il ne peut donc pas choisir librement de quelle manière il peut disposer de son corps s'il ne peut en appréhender et en assumer seul toutes les conséquences. Un critère de maturité pourrait être celui de l'âge moyen à partir duquel la femme a son premier enfant, l'âge du sens des responsabilités. Selon les chiffres de l'INSEE l'âge moyen n'a jamais été inférieur à 24 ans depuis plus d'un siècle.60 De plus il existe des choses bien plus fondamentales pour un être humain, et surtout un enfant, que l’épanouissement sexuel. C'est pourquoi il n'a jamais été nécessaire d'en faire un sujet de société en prétendant qu'il faille stimuler un enfant dans ce domaine. Au contraire, il faut fermement condamner toute activité de prosélytisme en lien avec la pédophilie.


Cela aurait pu et aurait dû commencer par la marginalisation des écrivains français dont le sujet de prédilection était la pédophilie comme Gabriel Matzneff auteur de « Les moins de seize ans », René Schérer auteur de « Émile perverti » ou encore Tony Duvert auteur du « Bon sexe illustré ». Ils ont été à la fois des icônes pour les homosexuels et les pédophiles dans cette épopée de révolution sexuelle. Rappelons que la dépénalisation de l'homosexualité/pédophilie a été votée le 27 juillet 1982, au début de l'ère mitterrandienne. L'âge de la majorité sexuelle était jusqu'alors fixée à 21 ans pour les homosexuels, après la dépénalisation ce seuil est descendu même niveau que celui des hétérosexuels. Ainsi la majorité sexuelle en France est fixée à 15 ans pour toute personne présente sur le territoire français.



René Schérer et Gabriel Matzneff ont aussi été deux des soutiens du « pervers de Saint-Ouen » alias Jacques Dugué. Un pédophile notoire et multi-récidiviste qui a pu bénéficier d'une tribune dans le journal Libération et dans laquelle il exposa ses délires pédo-maniaques. Peu avant l'affaire du Coral, René Schérer et Gabriel Matzneff ont été tous les deux témoins en faveur de Dugué lors de son procès en 1981, les témoins d'un homme qui avait dix sept victimes à son compteur selon le dossier.61 Jacques Dugué a été condamné à 6 années de prison pour ces faits. Enfin nous retrouvons le vieux Dugué dans ses œuvres durant les années 2000, il sera à nouveau condamné pour pédophilie sur les enfants de l'une de ses anciennes victimes. Gabriel Matzneff et René Schérer n'avaient visiblement aucun sens du discernement pour avoir osé s'impliquer dans la défense d'un tel délinquant sexuel. Mais à travers Jacques Dugué, c'était avant tout leur propre cause qu'ils défendaient. Gabriel Matzneff a remis au goût du jour un terme suranné comme la « philopédie », un synonyme de pédophilie, datant de l'époque romaine et grecque. Toujours les mêmes tentatives pour intellectualiser l'indicible, semer le doute chez les gens équilibrés en remettant en question leurs valeurs et les fondamentaux au dépens de leurs mœurs déviantes. Gabriel Matzneff s'est servi de ses « talents » pour promouvoir la pédophilie et la présenter comme positive et bénéfique pour l'enfant ou l'adolescent. Le 20 octobre 1982, les forces de police débarquaient chez Matzneff, le surprenant au lit avec une jeune fille nue, âgée de plus de 15 ans.


Faire croire à nos enfants qu'ils sont uniques, rejetez le monde extérieur, toutes les conventions, les règles, la morale, la vertu, autant de chaînes à briser pour se libérer de l'oppression parentale et sociétale. Ceci est le mode d'emploi du pédophile, il s'agit d'un véritable conditionnement contre la société qui n'accepte pas les dérives perverses comme les relations sexuelles entre adultes et enfants. Des évocations de la Grèce antique, de toute la pseudo culture homosexuelle et pédophile, voici pourquoi tout vient se confondre, car leurs arguments fallacieux ont les mêmes racines. Il n'y a jamais eu de culture sexuelle, de culture hétérosexuelle, de culture homosexuelle, de culture pédophile ou de culture zoophile. Ces déviants ont opté pour l'alternative dans tous les domaines même leur réalité est alternative et ils s'étonnent d'être incompris. Il apparaît difficile de sortir de tels psychotiques de leur état pathologique en les confortant dans leurs croyances infondées.


Épilogue

Le commandant Christian Prouteau, fondateur du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), a apporté une contribution inattendue à l'affaire du Coral. En effet le contre-espionnage français (DST), à la demande du juge d'instruction Jean-Marie Charpier, a saisi des archives personnelles et confidentielles appartenant au commandant Prouteau, datant de l'époque Mitterrand et entreposées dans un box. Il était alors le responsable de la cellule anti-terroriste de l’Élysée et du même coup de l'unité en charge des écoutes téléphoniques qui a été à l'origine de l'un des scandales des mandats présidentiels de François Mitterrand. Cette perquisition aboutissant à la saisie de documents « secret-défense » a été réalisée le 19 février 1997 à Plaisir, dans les Yvelines, avait relancé l'affaire des écoutes téléphoniques.62 Ce dossier symptomatique d'une certaine paranoïa ou d'un désir de contrôle omnipotent nous rappelle que François Mitterrand, ne reculait devant aucun moyen pour se prémunir d'un mauvais coup et/ou pour détenir des moyens de pression sur ses potentiels adversaires. En effet, dans l'affaire des écoutes téléphoniques François Mitterrand se situait tout en haut de l'organigramme comme l'ont démontré les notes de Christian Prouteau. Ces dossiers confidentiels évoquaient toutes les affaires de l'ère socialiste :« Action directe, Arménie, Carlos, Liban, Corse (opérations «Tapis volant» et «Soleil»), Coral-ballets bleus, Curiel, Tapie, Luchaire ».63 En revanche, à ce jour, nul ne sait ce que pouvait contenir le dossier « Coral-ballets bleus » excepté Christian Prouteau.


Cet article n'est qu'un éclairage sur un événement particulier qui ne saurait être analysé de manière isolée. Avant le scandale du Coral, d'autres affaires de mœurs avaient émaillé la Une de certains journaux comme Le Monde et Libération. L'affaire de Versailles, Gérard Roussel ou le multi-récidiviste Jacques Dugué, avaient fait sortir les loups de leur tanière, hurlant leur désir de voir l'âge de la majorité sexuelle abrogée.


Coral > L’École en bateau

Coral > Willy Marceau > éditions La Mouette > Michel Caignet > Toro Bravo

Toro Bravo > Jacquemard-Sénécat > Vuillaume

Coral > Joop Wilhelmus




Sources:

1Le Monde : Un trafic de photographies pornographiques dans un centre pour jeunes handicapés, 18 octobre 1982.
2Le Monde : Vivre selon ses désirs, N.B, 5 septembre 1980.
3Le Monde : Jean-Claude Krief a été entendu par le juge d'instruction, 25 octobre 1982.
Le Monde : Les suites de l'affaire du Coral accusations, 22 janvier 1983.
4Le Monde : Un homme de quarante-huit ans condamné à trois ans de prison pour relations sexuelles avec une adolescente, Léo Palacio, 30 janvier 1979.
5Au procès de Jacques Dugué, il est présent pour le défendre. Il est signataire d'un nombre important de pétition pro-pédophiles, exceptée celle concernant la libération des inculpés du Coral. Il est à l'origine de la pétition de Versailles (1977) car il avait été lui-même la cible d'une plainte !
6Le Monde : Sept condamnations et trois relaxes dans l'affaire du Coral, 8 mars 1986.
7Le Monde : Témoignages, polémiques et rumeurs, Christian Colombani, 19 octobre 1982.
Bertrand Boulin, Félix Guattari, René Schérer et Gabriel Matzneff sont les auteurs d'une lettre adressée au garde des sceaux, Robert Badinter, pour critiquer et protester l'attitude du juge d'instruction Salzmann (le 16 octobre, soit avant les interpellations de Schérer et Matzneff).
8Le Monde : M. Jean-Claude Krief a été entendu par le juge d'instruction, 25 octobre 1982.
9Le Crapouillot : Les pédophiles, numéro 73, Vincent Acker, 1984.
Possible, numéro 9, un article de Claude Sigala page 15, un récit signé Léo Kameneff pages 40 et 41, photo nue d'un jeune garçon page 47, avril-mai 1982.
10Le Monde : Inculpation du responsable de la revue " Possible ", 15 novembre 1982.
11Le Monde : Une " campagne " et une enquête, Christian Colombani, 18 novembre 1982.
12Le Monde : Trois responsables du Coral ont été écroués. Un professeur d'université entendu par la police, 20 octobre 1982.
Le Monde : L'AFFAIRE DE MŒURS DU CORAL : Le drôle de jeu des frères Krief, 29 octobre 1982.
13Le Monde : Des personnalités protestent contre les conditions de l'instruction, 20 octobre 1982.
Les trois autres sont : Gabriel Matzneff, Félix Guattari et Bertrand Boulin.
14Le Crapouillot : Les pédophiles, numéro 73, Vincent Acker, 1984.
15Le Monde : M. Jean-Claude Krief a été entendu par le juge d'instruction, 25 octobre 1982.
16Le Monde : L'AFFAIRE DE MŒURS DU CORAL : Le drôle de jeu des frères Krief, 29 octobre 1982.
17Gai Pied : L'archange aux pieds nus, Antoine Perrucho, 1 janvier 1982.
Le Monde : Gabriel Matzneff contre la " calomnie ", J-M Théolleyre, 1er juillet 1983.
18Le Monde : Inculpation du responsable de la revue " Possible ", 15 novembre 1982.
Le Monde : L'instruction pourrait durer encore plusieurs mois, 25 février 1983.
19Le Monde : Une manifestation de soutien et une arrestation, 19 novembre 1982.
Le Monde : " Coral " : une nouvelle inculpation, 24 novembre 1982.
20Le Monde : L'épouse de M. Sigala a été inculpée, 15 janvier 1983.
21Le Monde : L'affaire du Coral : Jean-Pierre Lanez inculpé, 2 février 1983.
22Le Monde : Deux informations pour violation du secret de l'instruction sont ouvertes dans l'affaire du Coral, 3 février 1983.
23Le Monde : L'avocate de Claude Sigala inculpée de violation du secret de l'instruction, 12 février 1983.
Le Monde : L'animateur du " Feuilleton du Coral " a été écroué, C.C, 28 février 1983.
Le Monde : Libération de l'animateur du ''Feuilleton du Coral '', C.C, 4 mars 1983.
Le Monde : L'affaire du Coral : " Un procès de sorcellerie " pour Me Vergès, Laurent Greilsamer, 20 janvier 1986.
24Le Monde : L'affaire du Coral : " Un procès de sorcellerie " pour Me Vergès, Laurent Greilsamer, 20 janvier 1986.
25Le Monde : M. CLAUDE SIGALA EST MIS EN LIBERTÉ, 24 février1983.
26Le Monde : L'instruction pourrait durer encore plusieurs mois, 25 février 1983.
27La Mauvaise Vie, de Frédéric Mitterrand aux Éditions Robert Laffont, 2005
28Le Monde : Ce que Frédéric Mitterrand disait de son livre en 2005, 8 octobre 2009.
29Cette pétition comporte plus de 200 signatures dont celle de Yann Moix, Isabelle Idjani, Saïd Ben Saïd (producteur de Roman Polanski, Paul Verhoeven ou Brian DePalma), Arielle Domsbale (femme de BHL), Isabelle Huppert, Jeremy Irons, Milan Kundera, BHL, Jacobo Machover (propagandiste anti-castriste et anti-Guevara), Natalie Portman, Kristin Scott Thomas, Steven Soderbergh, Elsa Zylberstein.
30Circulaire n°83-3 du 27 janvier 1983 relative au placement d'enfant en structure d'accueil non traditionnelle.
31Une époque propice aux suicides et morts opportunes, certainement le contexte à l'instar de la pédophilie, comme les cas de Pierre Bérégovoy, François Grossouvre ou Robert Boulin, retrouvé noyé dans un étang de la forêt de Rambouillet...
32Le Monde : Jean-Claude Krief revient sur ses déclarations antérieures, 10 novembre 1982.
33Libération : Le mythomane, le journaliste et le juge, Guy Hocquenghem, 20 octobre 1982.
34Le Crapouillot n°116 ou Le Monde.
35Le Monde : Une " campagne " et une enquête, Christian Colombani, 18 novembre 1982.
55 numéros de Lolita ont été réalisés entre 1974 et 1984.
36Committee on the judiciary House of Representatives, 95e congrès, plusieurs auditions sur la thématique pédophile, Sexual Exploitation of Children, 1977.
37Le Monde : Les enfants, les parents et le policier, Laurent, Greilsamer, 13 janvier 1986.
38Le Monde : Une ''campagne'' et une enquête, Christian Colombani, 18 novembre 1982.
Le Monde : M. Jean-Claude Krief revient sur ses déclarations antérieures, 10 novembre 1982.
39Le Monde : Sept condamnations et trois relaxes dans l'affaire du Coral, Marc Portey, 8 mars 1986.
40Le Monde : Le poids de la pudeur, Laurent Greilsamer, 18 janvier 1986.
41Le Monde : A la cour de Paris Peines réduites en appel dans l'affaire du Coral, 14 mars 1987.
42Le Monde : Claude Sigala, éducateur au " Coral ", Laurent Greilsamer, 11 janvier 1986.
43Le Monde : L'affaire du Coral : des dénégations, 23 octobre 1982.
44Le Monde : Claude Sigala, éducateur au " Coral ", Laurent Greilsamer, 11 janvier 1986.
45Après développement des pellicules.
46Le Monde : Une " campagne " et une enquête, Christian Colombani, 18 novembre 1982.
47Le Monde : Inculpation du responsable de la revue " Possible ", 15 novembre 1982.
Le Monde : Une nouvelle interpellation dans l'affaire du Coral, 8 novembre 1982.
48Le Monde : Le poids de la pudeur, Laurent Greilsamer, 18 janvier 1986.
49Le Monde : M. Jean-Noël Bardy est remis en liberté, 22 janvier 1983.
50Le Monde : Un foyer pour mineures " en danger moral " est fermé par l'administration. Le dialogue impossible, Jean Contrucci, 11 février 1976.
Le Monde : Quand le désir s'organise en comité, M.K. 31 mai 1976.
51Le Monde : Claude Sigala, éducateur au " Coral ", Laurent Greilsamer, 11 janvier 1986.
52Le Monde : M. Jean-Claude Krief a été entendu par le juge d'instruction, 25 octobre 1982.
53Archives nationales de Pierrefitte : Chrono J.P.R novembre 1981- décembre 1982, réunion de travail à Nîmes sur les problèmes posés par les ''lieux de vie'', 3 septembre 1982.
Cette note d'informations est signé JPR et adressée à Georgina Dufoix pour lui évoquer la réunion prévue avec Bernard Abeil, le directeur de la DDASS du Gard. Nous apprenons aussi que Claude Sigala était attendu à l’Élysée par Yannick Moreau le 21 septembre 1982. Impossible d'en savoir plus, il semblerait que les documents relatifs à l'affaire du Coral ont été ''archivés'' ailleurs ou ils ont été expurgé.
54Le Monde : Une circulaire pour protéger les " lieux de vie ", 16 février 1983.
Extrait discours Georgina Dufoix : '' l'apologie de pratiques déviantes tombant sous le coup de la loi pénale ou de conduites manifestement contraires aux bonnes mœurs, notamment le prosélytisme dans le domaine des pratiques sexuelles avec des mineurs, ou l'usage de stupéfiants, de la part des adultes responsables de ces structures d'accueil ou les fréquentant, est clairement un motif de refus de création ou de fermeture ''. C'est sans doute pour cela que le Coral n'a jamais fermé ses portes ?!
55Le Monde : L'animateur du " Feuilleton du Coral " a été écroué, C.C, 28 février 1983.
56Le Monde : L'animateur du " Feuilleton du Coral " a été écroué, C.C, 28 février 1983.
57Le Monde : Le " rêve " de L’École en bateau ramené à sa cruelle réalité par la cour d'assises de Paris, Pascal-Robert Diard, 23 mars 2013.
Leonid Kameneff 76 ans et deux autres accusés, Bernard Poggi, 60 ans, et Jean-François Tisseyre, 58 ans. Bernard Poggi avait été initié à 12 ans par Kameneff lui-même. Leonid Kameneff était un lecteur de Michel Foucault et Roland Barthes. Dans son livre Écoliers sans tablier publié en 1979, Leonid Kameneff exposait déjà explicitement sa pédophile. Cela n'a pas empêché la réalisation de reportages sur L’École en bateau, preuve que la sphère médiatique était complice par omission de cette entreprise pédophile.
58Possible, numéro 9, mars/avril 1982.
59Libération : Acteurs à la folie, Caroline Bonnefond, 25 novembre 2000.
60Insee Première : Un premier enfant à 28,5 ans en 2015 : 4,5 ans plus tard qu'en 1974, n°1642, mars 2017.
Ses chiffres ne concernent que la France mais sont sensiblement similaires à l'échelle mondiale.
La période Entre 1910 et 1974 se caractérise par une diminution très lente de l'âge moyen, passant de 25 ans à 24 ans.
61Le Monde : Jacques Dugué répond d'attentats à la pudeur sur des mineurs de moins de quinze ans " On ne lutte pas contre la nature ", J-M Durand-Souffland, 4 novembre 1981.
62Le Monde : La saisie d'archives de Christian Prouteau relance l'enquête sur l'affaire des écoutes de l’Élysée, Hervé Gattegno, 28 février 1997.
63L'Express : L'encombrant ''trésor'' du préfet Prouteau, Dupuis Jérôme, 12 novembre 1998.


Frank D.


Mise à jour du 23 août 2018



Le 7 août 2018, le docteur Fanny Bauer-Motti a retweeté Jean-Pierre Rosenczveig, un nom cité dans le scandale pédophile du Coral par le principal accusé Claude Sigala. Le savait-elle ? Si oui c'est questionnant sinon ça l'est aussi car cela signifie qu'elle s'est laissé aller à un jugement superficiel en se contentant du CV du personnage pour lui accorder de la crédibilité. Et oui Jean-Pierre Rosenczveig a été l'un des plus grands magistrats de France, et cité dans le scandale du Coral alors à peine arrivé en poste au gouvernement en 1982, au tout début de sa carrière. Il été alors âgé de 34 ans. Le docteur s'appuyait sur un tweet de cet homme pour mettre en avant la cause des enfants.

Ce n'est pas tout, après avoir constaté que l'utilisateur de ce compte était Jean-Pierre Rosenczveig j'ai pris contact avec lui et je lui ai adressé plusieurs messages. Chacun peut en prendre connaissance sur cette image et se faire son propre avis :




Commentaires

  1. Je voudrais être en relation avec celui ou celle qui a rédigé le texte sur l'affaire du Coral pour préciser mon point de vu car je ne suis pas un pédophile et je ne l'ai jamais été mais je veux bien reconnaître des graves erreurs que j'ai pu commettre il y a maintenant 40 ans . Un débat permettrait de rétablir la réalité.(car plusieurs informations affirmées sont totalement fausses ). Est-ce possible ? Je ne peux pas laisser dire et écrire n'importe quoi: j'ai aussi des enfants et des petits enfants

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    1. Condamnation avec sursis équivaut à une condamnation.

      Peut-être eut il fallu faire une démarche judiciaire pour que ces condamnés fussent blanchis. Ce ne fut pas le cas à ma connaissance.

      Libre à vous d'exprimer ce que vous désirez, le livre de Claude Sigale "Je vous aime" parle pour lui. Le contexte de l'époque est démystifié sur ce blog, aucun contexte ne justifie une quelconque dérive.

      Cordialement,

      FD

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