CONTRAVENTIONS : STOP payer oui mais comment ?
Depuis
le 1er janvier 2018 les villes peuvent engager les services d'une
société privée pour verbaliser les citoyens. En conséquence, dans
un avenir proche, la procédure de contestation suivante risque de ne
plus être valable mais les informations de cet article le seront
toujours. Suivra un autre billet après celui-ci avec une mise en
situation au Tribunal de Police de Paris pour démontrer
l'incongruité et la partialité de ce système.
Par le passé il n'était pas
inconcevable de pouvoir négocier verbalement avec une contractuelle
l'annulation d'une contravention. L'empathie et l'écoute étaient
encore possible avec des fonctionnaires de police présents et à
l'écoute du citoyen. Aujourd'hui l'agent verbalisateur est
physiquement absent et plus que jamais opposé à l'intérêt du
contrevenant. Le comportement des nouvelles contractuelles se
caractérise par un zèle manifeste et une attitude répressive
systémique à l'égard des usagers de la route. Or il faut savoir
que les recettes générées par les amendes liées au contrôle de
la circulation et au stationnement routiers servent entre autres à
financer les « comptes publics » de l’État
français.
Il
n'est pas nécessaire de connaître personnellement un fonctionnaire
de police ou d'avoir le « bras
long » pour faire « sauter nos prunes » car
il nous est possible de contester nos amendes avec un simple
courrier recommandé. La marche à suivre est inscrite sur le premier
volet (vert) de l'avis de
contravention, auquel est joint un deuxième feuillet (bleu)
correspondant à la demande de requête en exonération. Il est
possible de contester un avis de contravention pour les motifs
énumérés ci-dessus :
- vice de procédure.
- autre conducteur, identifiable ou non.
- version des faits erronés.
Cette
méthode a été testé et approuvé personnellement avec un taux de
réussite frisant le carton plein. Même si votre tentative échoue,
vous n'aurez aucune sanction supplémentaire, et il vous restera
toujours à vous acquitter du montant initial de l'amende forfaitaire
(art. 529-2 du code de procédure pénale). Vous trouverez,
joint à cet article, un exemple de courrier type pour contester vos
amendes, en espérant que cela sera efficace pour la majeure partie
d'entre vous.
Sachez
que vous avez 45 jours à
partir de la date notifiée sur votre avis de contravention pour
contester1
le bien fondé de l'infraction dont vous êtes accusé (art. 529-1 du
code de procédure pénale). Pour cela il vous suffit de rédiger un
courrier recommandé sur papier libre dans lequel vous joindrez
l'avis de contravention et la requête en exonération dûment
remplie afin de procéder à la contestation. Il vous est vivement
conseillé de photographier ou de photocopier vos documents avant de
les transmettre par courrier recommandé au tribunal de police
affilié au secteur dans lequel l'infraction a été relevé.
La
procédure est simple, elle consiste à rédiger une missive en se basant
respectivement sur les articles 529, 529-2 et 529-10 du code de
procédure pénale que vous pouvez inclure dans votre lettre
recommandée avec accusé de réception :
« Pour
les contraventions dont la liste est fixée par décret en Conseil
d’État l'action publique est éteinte par le paiement d'une
amende forfaitaire qui est exclusive de l'application des règles
de la récidive.
Toutefois,
la procédure de l'amende forfaitaire n'est pas applicable si
plusieurs infractions, dont l'une au moins ne peut donner lieu à une
amende forfaitaire, ont été constatées simultanément ou lorsque
la loi prévoit que la récidive de la contravention constitue un
délit. »
Ainsi,
si vous payez l'amende, vous reconnaissez alors l'infraction, un
détail important car votre lettre de contestation sera considéré
comme irrecevable. C'est pourquoi votre courrier de contestation sera
expédié SANS aucun règlement :
« Dans
le délai prévu par l'article précédent, le contrevenant doit
s'acquitter du montant de l'amende forfaitaire, à moins qu'il ne
formule dans le même délai une requête tendant à son exonération
auprès du service indiqué dans l'avis de contravention. Dans les
cas prévus par l'article 529-10, cette requête doit être
accompagnée de l'un des documents exigés par cet article. Cette
requête est transmise au ministère public.
A
défaut de paiement ou d'une requête présentée dans le délai de
quarante-cinq jours, l'amende forfaitaire est majorée de plein droit
et recouvrée au profit du Trésor public en vertu d'un titre rendu
exécutoire par le ministère public ».
Ce
dernier article peut être cité dans votre requête en exonération
ainsi que l'article 529-10 du code de procédure pénale, fixant les
modalités de recevabilité de votre requête en exonération. Il
existe deux conditions à remplir :
- Lettre recommandée avec demande d'avis de réception.
- Joindre l'avis de requête en exonération dûment rempli.
Dorénavant
la plupart des amendes sont effectuées à la volée, sans l'once
d'un contrôle d'identité, c'est-à-dire en l'absence du conducteur
du véhicule faisant l'objet d'un procès-verbal. Une faille qui peut
laisser au contrevenant une certaine marge de manœuvre pour
contester le bien-fondé d'une contravention établie par un officier
assermenté de l'Etat.
Première option : non titulaire de la carte grise
Le
conducteur d'un véhicule n'est pas systématiquement le titulaire de
la carte grise, si tel est le cas vous pouvez contester sur ce point.
Il vous faudra alors transmettre l'identité du vrai conducteur afin
que lui soit adressé la contravention. Si une personne peut vous
couvrir, c'est idéal, mais il devra payer la contravention à votre
place voire perdre des points. Auquel cas la dernière option
consiste à nier en prétendant ne pas avoir été le conducteur au
moment des faits. Ainsi vous ponctuez votre requête pour faire
valoir votre droit à comparaître devant le tribunal de police.
Sachant que les tribunaux sont engorgés, il apparaît peu probable
que vous soyez convoqué, personnellement ça ne m'est jamais arrivé.
Si par malchance cela devait se produire, pas de panique, vous
n'aurez qu'à confirmer votre version. Le Tribunal de Police vous
condamnera ensuite à payer le montant initial de la contravention.
Légalement
le propriétaire d'un véhicule n'a aucune obligation de
dénoncer l'identité du conducteur à l'origine de la contravention.
Une voiture n'est pas une arme au point d 'en faire un objet
délictuel voire criminel. Ce n'est pas le propriétaire de l'objet
qui est à incriminer mais son usager. Nous pouvez donc agir en
s'appuyant sur ce point, prétextant ne pas avoir été l'auteur des
faits.
Deuxième option : la réalité des faits
Considérant
que vous n'avez pas été contrôlé puisqu'il s'agissait d'une
amende à la volée et que vous avez reçu l'avis de contravention
quelques semaines après, à votre domicile, il peut-être
alors aisé de contester les faits énoncés sur l'avis de
contravention pour deux raisons. La première approche est valable
pour tout type de contravention, à la volée ou non ou par vidéo.
Il s'agit de prendre connaissance du motif de la contravention afin
de voir s'il est possible de contester la pertinence des articles du
code de la route cités par le fonctionnaire de police. La seconde
méthode consiste à nier les faits en apportant une version nuancée
ou différente des événements. A titre d'exemple,
vous pouvez contester un stationnement en affirmant avoir arrêté
votre véhicule pour répondre à un coup de téléphone. En vertu de
l'article 537 du code de procédure pénale, un simple témoignage
peut suffire à contredire le procès-verbal. En effet, ce témoignage
invalidera le procès-verbal de l'agent verbalisateur. La réalité
des faits ne peut se contester que si les faits reprochés sont
impertinents ou s'ils peuvent être remis en cause par un témoignage.
N'oubliez pas que l'officier de police est assermenté, même s'il
est trépané du cerveau, il aura raison, c'est aussi fascinant que
cela.
Troisième option : vice de forme
Il
faut vérifier que les informations relatives au véhicule sont
exactes. L'adresse du lieu de l'infraction doit être précise ainsi
que la date et l'heure. Si l'une de ces informations s'avèrent
inexactes alors vous pouvez contester l'avis de contravention les
yeux fermés et solliciter une requête en exonération en arguant
sur le fait que les données relatives à l'avis de contravention n°
XXXXXX sont erronées et ne respectent pas le code de procédure
pénale en vertu de l'article 429. Notez que si vous avez été
verbalisé par une patrouille de police ou de gendarmerie, il
ne faut jamais rien signer sinon vous ne pourrez plus contester.
Une signature ou l'acquittement d'une contravention par une somme
pécuniaire équivalent à reconnaître les faits.
Retrait de points
Il
est également possible d'éviter ou au minimum de différer le
retrait de points du permis de conduire. Cela permet au titulaire du
permis de conduire de s'inscrire rapidement dans un organisme chargé
de réaliser des stages de récupération de points. Une session par
année permet de récupérer 4 points, sans jamais pouvoir dépasser
le plafond des 12 points. L'astuce permettant d'éviter un retrait de
points est très simple, il suffit de commettre une malencontreuse
erreur en remplissant la somme de votre chèque, ajoutez un euro ou
plus au montant de votre contravention. Le ou les point(s) ne seront
jamais ôtés si vous n'encaissez pas l'avoir du Trésor Public.
En
effet le Trésor Public a pour obligation de procéder au
remboursement de la différence entre le montant de la contravention
et celui figurant sur le chèque. Les points ne seront déduits que
si l'avoir expédié par le Trésor Public est encaissé. Cela
est très utile pour les contraventions d'excès de vitesse qui sont
systématiquement sanctionnées par un retrait d'au moins un point
sur le permis de conduire. Ainsi pour les amendes forfaitaires de 68€
et de 135€, il vous suffit d'écrire 69€ et 136€ sur votre
chèque. Vos points seront inchangés.
Il
m'est arrivé de payer des amendes comme tout automobiliste, à
l'exception de celles dont la provenance était Paris car la
politique anti-voiture est devenue une entrave à notre liberté de
se déplacer. La répression est féroce. Cela réduit également
considérablement le déplacement des personnes à mobilité réduite
pour qui les transports en commun sont un véritable parcours du
combattant. Il semble légitime pour les forces de police de
verbaliser un transporteur de personnes à mobilité réduite, c'est
aussi ça la police, alors que les places prévues à cet effet sont
insuffisantes voire inexistantes. Et puis pourquoi ne pas verbaliser
les étudiants à l'université qui paie pour un stationnement
plafonné au maximum à 3 heures alors qu'ils ont cours durant 4
heures d'affilés ? De plus la création de divers couloirs
réservés à la circulation exclusive des vélos, taxis, bus, et
autres scooters fous, n'aident pas à la circulation des voitures.
Sans oublier les stationnements, eux aussi réservés pour les
livraisons, les transporteurs de fonds, les taxis, les deux roues et
les voitures électriques, tout ceci a contribué à rendre la
circulation en voiture fort désagréable. Se garer et conduire à
Paris sans en subir les frais est devenu un vrai supplice. Pendant ce
temps la brigade sévit, l’État encaisse et renfloue ses caisses
car comme nous allons le voir les revenus perçus par la lutte contre
l'insécurité routière ne servent pas nécessairement à lutter
contre l'insécurité routière. Scandaleux ? Chacun se fera son
propre avis.
Les chiffres de la Cour des Comptes
Voici
des chiffres et diverses constatations destinés à exposer la
manière dont les recettes issues des amendes sont réparties par
l'Etat français. La source de ces informations émane d'un rapport
de la Cour des Comptes concernant le budget de l’État 2016.2
Notre intérêt va se porter sur une note d'analyse du Compte
d'affectation spéciale (CAS) relatif au « contrôle de la
circulation et du stationnement routiers ». La mission de
ce CAS a pour objectif de financer la lutte contre l'insécurité
routière afin de diminuer la mortalité sur les routes. En pratique
nous allons démontrer que l’État utilise les revenus spécifiques
liés aux infractions routières pour le financement d'autres
programmes budgétaires, sans relation avec le rôle du CAS -
contrôle de la circulation et du stationnement routiers.
Cette
tendance à la désaffectation des recettes issues du produit annuel
des infractions routières se traduit en 2016 par une constante
augmentation du montant reversé vers le budget de l’État 2016 et
l'AFITF. L'Agence de financement des infrastructures de transport de
France (AFIFT), placée sous la tutelle du ministère des transports,
est considéré par la Cour des comptes comme « un opérateur
sans feuille de route ni marge de manœuvre » et
elle constitue « un instrument de débudgétisation
massive permettant de contourner les règles de droit budgétaire. »
La somme prélevée sur les
recettes globales des amendes, destinée à l'AFIFT et au budget de
l’État, correspond à 22% de l'enveloppe totale.
L'année
2016 a battu un nouveau record pour les recettes globales des amendes
avec une hausse de 11,5%. Sur ce montant global 78% est redistribué
au CAS, le reste est injecté vers le budget de l’État et l'AFITF.
Officiellement, en 2016, environ 22% du produit annuel des amendes a
ainsi permis à l’État français d'alimenter d'autres budgets dont
les missions ne correspondent pas à la lutte contre l'insécurité
routière. Mais ce n'est pas tout.
Le
CAS est composé de 5 programmes dans lesquels sont répartis les
recettes liées aux infractions routières :
- Programme 751, il « finance le déploiement et la maintenance des dispositifs de contrôle automatisés de la circulation », radars (intérieur).
- Programme 752, il « finance le système de gestion des points du permis de conduire (envoi de lettres de retraits et de restitution de points) », appelé le fichier national du permis de conduire (intérieur).
- Programme 753, il « finance le déploiement et la maintenance du procès-verbal électronique (Pvé) », contrôle et modernisation de la politique de circulation et du stationnement routier (intérieur).
- Programme 754, il « finance diverses dépenses des collectivités locales visant à la sécurité routière et à l’amélioration des infrastructures de transport », contribution à l'équipement des collectivités territoriales pour l'amélioration des transports en commun, de la sécurité et de la circulation routière (intérieur).
- Programme 755, désendettement de l’État, il « permet le reversement vers le budget général d’une partie du produit des amendes. Le sous-directeur de la cinquième sous-direction à la direction du budget en est le responsable » (finances et comptes publics).
L'alimentation
du programme 755 ne concoure en aucune manière, directe ou
indirecte, à l'amélioration de la sécurité routière. En revanche
le P755
concoure « indirectement au demeurant, à un tout
autre objectif, celui du retour à l’équilibre des comptes
publics ». Si on ajoute à
ce montant le solde perçu par l’AFIFT (351,5 M€), on peut
« considérer que plus de 50% des recettes des amendes ne sont
pas directement affectées à la mission » initiale.
Ce fonctionnement est non
conforme à la loi organique relative aux lois de finances (LOLF)
puisqu'il est prévu que les recettes doivent être en relation
directe avec les dépenses concernées. Enfin
le montant correspondant
au P754 est également la cible de critiques puisque les
opérations de ce programme « n’ont pas toutes un lien
direct avec l’objectif des contrôles en matière de sécurité et
de stationnement routiers. En outre, ce lien n’est pas avéré
puis-qu’aucun contrôle de l’emploi de ces dotations par les
collectivités locales n’a été réalisé jusqu’à présent ».
« Le
fondement juridique du fonctionnement du CAS est discutable au regard
de l’article 21 de la LOLF dans la mesure où plus de la moitié de
ses recettes ne financent pas directement la politique de sécurité
routière et contreviennent ainsi au principe de spécialité défini
par la loi. Cette anomalie s’est accentuée en 2016 puisque les
moyens des trois programmes opérationnels 751, 752 et 753 sont
restés stables alors que le produit global des amendes a augmenté. »
« En
conséquence, la désaffectation partielle des recettes du CAS est
contestable tant au regard du droit que de la performance du
dispositif dont la finalité est la baisse de la mortalité et de
l’accidentalité routières. » Cela
concerne particulièrement les P754/755, l'AFIFT et le budget de
l’État.
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Contester
un avis de contravention est un acte de dissidence pour s'opposer au
racket organisé par l’État. En effet les recettes ne sont pas réinvesties pour
lutter contre l'insécurité routière comme le souligne la note
d'analyse de la Cour des comptes évoquée
ci-dessus. De plus, pour la troisième année consécutive, le
nombre de morts sur nos routes est en hausse, environ 3.500 morts sur
l'asphalte, cela représente 0.6% du nombre total de décès annuel
en France (environ 550 000).
Non
seulement le pouvoir central nous a vendu un mythe, celui de la
vitesse présenté comme étant la cause accidentogène principale
sur les routes afin de justifier l'installation de radars
automatiques à travers tout le territoire français, alors que
l'argent récolté par ce biais est détourné de sa principale
mission. De plus, comme l'affirme l'Etat français, si leur volonté
et leur préoccupation avaient été réellement de diminuer le
nombre de décès en France alors pourquoi s'appesantir sur 0,6%
d'entre eux ? Chaque année, en France, le nombre de décès
consécutif à une erreur médicale s'élève à 60.000 personnes
soit environ 11% du nombre total de décès annuel en France. L'Etat
français est un spécialiste de la lutte contre les épiphénomènes
sur-médiatisés comme les meurtres et les accidents de la route.
Agence de traitement automatisé des infractions (ANTAI)
Il
n'existe qu'un établissement public français assurant la gestion du
système de traitement automatisé des infractions. Cet opérateur
est rattaché au ministère de l'Intérieur sous le nom d'Agence
nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI). C'est
notamment l'ANTAI qui a déployé le système du Procès-verbal
électronique avec boîtier digital. Cette manne financière
rapporte gros à l’État, mais pas seulement, car la société
privé ATOS est l'unique prestataire informatique d'ANTAI depuis
2003, tandis qu'une filiale du groupe SAFRAN conçoit les radars.3
Étienne
Guépratte, ancien directeur de l'Agence nationale des titres
sécurisés (ANTS) chargé de la délivrance des passeports, cartes
d’identité, cartes grises et permis de conduire, a été nommé
directeur par intérim de l'ANTAI (2013-2015) suite à la démission
de Jean-Jacques Debacq.4
En 2016 Étienne Guépratte comparaissait devant la Cour de
discipline budgétaire et financière, à la Cour des comptes, pour
avoir violé la loi des finances alors qu'il était directeur de
l'ANTS. Il a été reconnu coupable puis condamné au versement d'une
amende de 1.000€, autant dire une chiquenaude. Le prédécesseur de
Guépratte au poste de directeur de l'ANTAI entre 2011 et 2013 était
Jean-Jacques Debacq. Ce dernier a été reconnu coupable « de
détournement de bien public pour les contraventions, et de faux et
usage de faux, pour avoir établi de faux certificats affirmant à
tort que son véhicule avait été verbalisé dans le cadre de ses
activités professionnelles et que pour les excès de vitesse, le
conducteur ne pouvait être identifié ». Or
la majeure partie des amendes avaient été établies durant des
jours fériés et le conducteur était tout à fait identifiable
puisqu'il s'agissait du véhicule de fonction destiné à l'usage
professionnel de Jean-Jacques Debacq ou de son chauffeur. Il était
question d 18 contraventions dont 12 pour stationnement et 6
pour excès de vitesse s'élevant à 802 euros. Selon toute
vraisemblance, Jean-Jacques Debacq et son chauffeur ont aussi évité
les retraits de points liés aux 6 excès de vitesse, soit au minimum
6 points pour des excès de vitesse inférieur à 20km/h puis 2
points si inférieur à 30km/h etc. Autant dire que Jean-Jacques
Debacq s'est octroyé une immunité routière en s'arrogeant le droit
de violer le code de la route impunément sans avoir à en payer les
frais. Est-cela être assermenté ? En 2017 il fut condamné par
le tribunal correctionnel de Paris à verser la somme de 1.000 €,
aucune inscription sur son casier judiciaire n'a été préconisé
pour ces délits.5
Ce fait divers a été relaté par MediaPart, poussant Jean-Jacques
Debacq à démissionner le 18 octobre 2013, de ses fonctions au sein
de l'ANTAI.
Récapitulatif
pour contester votre avis de contravention :
- courrier recommandé avec avis de réception obligatoire.
- volet vert = avis de contravention.
- volet bleu = requête en exonération.
Les
mentions obligatoires qui doivent apparaître dans votre courrier :
- numéro de l'avis de contravention.
- votre identité, date de naissance et lieu, adresse et votre numéro de permis de conduire.
- numéro de l'agent verbalisateur.
- rappel des faits comme énoncés sur votre avis de contravention (articles code de la route).
- le motif de votre contestation.
- conclusion vous demandez à être exonéré de votre contravention ou à faire valoir vos droits devant le tribunal de police.
Les
articles de lois à citer en référence :
- article 529 du code de procédure pénale, tout règlement entérine la contestation.
- article 529-2 du code de procédure pénale, délai de contestation.
- article 529-10 du code de procédure pénale, modalités de contestation.
- article 537 du code de procédure pénale, charge de la preuve (si témoignage).
- Article 429 du code de procédure pénale, valeur probante du procès-verbal.
Enfin,
pour avoir un suivi du nombre de points encore disponible sur votre
permis de conduire, il faudra vous rendre sur
https://www.telepoints.info/
et remplir un formulaire de demande pour réclamer votre code
confidentiel, puis l'expédier à l'adresse indiquée. Ainsi vous
aurez accès à votre solde de points en temps réel.
Frank
D.
1ATTENTION :
Ne pas confondre la date de l'infraction constatée avec celle de
l'avis de contravention.
2Cour
des comptes : Compte d'affectation spéciale – Contrôle de
la circulation et du stationnements routiers. Note d'analyse de
l'exécution budgétaire 2016.
3L'Express :
Radars, amendes électroniques : OPA sur les PV, Stéphanie
Fontaine, 23 juin 2015.
BFMBusiness :
''Les PV des radars rapportent gros à l’État et à... Atos'',
Frédéric Bergé, 24 juin 2015.
4Journal
officiel de la République française : Décret du 1er avril
2011 portant nomination du directeur de l’Agence nationale de
traitement automatisé des infractions - M. DEBACQ (Jean-Jacques).
Journal officiel de la République
française : Décret du 18 octobre 2013 portant cessation de
fonctions du directeur de l’Agence nationale du traitement
automatisé des infractions - M. DEBACQ (Jean-Jacques).
5Le
Monde : ''Le préfet qui faisait payer ses PV à son
administration condamné à une amende'', AFP, 29 mai 2017.
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